
"Open Science, leaving no one behind" et l'Observatoire mondial de l'eau et de la paix
Le 10 novembre a marqué la Journée mondiale de la science au service de la paix et du développement. Le thème de 2019 est "Une science ouverte, qui ne laisse personne de côté".
La science ouverte est la science traditionnelle menée de manière plus transparente et collaborative, et vise à offrir des chances égales à tous en termes d'accès à la science, aux connaissances et aux données.
Le thème de cette année, la science ouverte, ne concerne pas seulement les universitaires, mais tous ceux qui contribuent au développement durable, à l'atténuation de la fragilité et au renforcement de la résilience de notre monde moderne.
Ces dernières années, le potentiel de la coopération dans le domaine de l'eau en tant que vecteur de paix a été de plus en plus reconnu au niveau mondial. Le potentiel du lien entre l'eau et la paix est également de plus en plus apprécié ; une paix qui n'est pas définie par l'absence de conflit armé, mais par la prévalence d'un développement durable.
Il y a deux ans, le groupe mondial de haut niveau sur l'eau et la paix a publié son rapport intitulé "Une question de survie", qui contient une série de recommandations visant à renforcer le cadre mondial de prévention et de résolution des conflits liés à l'eau, à faciliter l'utilisation de l'eau en tant que facteur important dans la construction de la paix et à renforcer la pertinence des questions liées à l'eau dans l'élaboration des politiques nationales et mondiales.
Parmi ces recommandations, figure la création de l'Observatoire mondial pour l'eau et la paix, un réseau inclusif qui améliore la capacité limitée des acteurs internationaux à agir collectivement et efficacement aux niveaux politique et diplomatique pour combler les lacunes critiques de l'architecture mondiale de l'eau dans sa capacité à contribuer à la réalisation de l'Agenda 2030 et à "ne laisser personne de côté".
L'Observatoire mondial de l'eau et de la paix est un exemple de plateforme scientifique ouverte qui fournit des connaissances et partage l'expertise à tous, sur le potentiel et le rôle de l'hydrodiplomatie à des fins de paix et de développement. Il s'agit d'une approche innovante et affinée des pratiques existantes, destinée à créer un réseau ouvert d'expertise (individuelle et institutionnelle). La capacité d'analyse de l'Observatoire mondial de l'eau et de la paix et de ses partenaires régionaux est renforcée par des données étayées et des preuves scientifiques, grâce à la recherche et à la science ouverte.
En outre, l'Observatoire mondial de l'eau et de la paix vise à promouvoir une "diplomatie populaire" qui inclut des acteurs aux niveaux local, national et régional. L'expression "ne laisser personne de côté" ne s'applique pas seulement à une science ouverte qui inclut également les personnes marginalisées et fragiles, mais s'étend également à un autre droit humain fondamental : le droit à l'eau et à l'assainissement. L'Observatoire mondial de l'eau et de la paix vise à ne laisser personne de côté dans le processus d'utilisation de l'eau comme vecteur de paix.