Contexte

Water Talks Series n°2 - Prof. Margreet Zwarteveen

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Le Geneva Water Hub - Education & Knowledge component est fier de présenter la 2ème édition des "Water Talk Series". Cette série est une opportunité pour les chercheurs d'exposer et d'expliquer leurs idées, leurs positions sur les défis contemporains liés à la gouvernance de l'eau. Les présentations, en anglais ou en français, sont courtes et percutantes.
Eau TS

 

Le Geneva Water Hub - Education & Knowledge component est fier de présenter la2ème édition des "Water Talk Series". Cette série est une opportunité pour les chercheurs d'exposer et d'expliquer leurs idées, leurs positions sur les défis contemporains liés à la gouvernance de l'eau. Les présentations, en anglais ou en français, sont courtes et percutantes.

Margreet Zwarteveen est professeur de gouvernance de l'eau à l'IHE Delft et à l'université d'Amsterdam. Abordant la gouvernance de l'eau sous l'angle de l'équité et de la justice, elle définit la gouvernance de l'eau comme les pratiques de coordination et de prise de décision entre différents acteurs autour de distributions d'eau contestées. Elle s'intéresse à la fois aux pratiques réelles de distribution de l'eau et à l'analyse des différentes manières dont les distributions d'eau peuvent être régulées (par les technologies, les marchés et les institutions), justifiées (procédures de prise de décision) et comprises (expertise et connaissances). Son travail est basé sur une approche interdisciplinaire qui considère les distributions d'eau comme des interactions entre la technologie, la nature et la société (plus d'informations sur le site de l'IHE Delft).

 

Distribution de l'eau et mondialisation

La question de savoir comment distribuer l'eau de manière plus équitable, plus durable et plus efficace devient de plus en plus urgente en raison de la diminution des réserves et de l'augmentation de la demande. Pourtant, et paradoxalement, les solutions proposées - en raison de la combinaison de la commercialisation, de la mondialisation et de l'attribution de la pénurie à des causes naturelles - tendent à faire disparaître la question de la distribution. Elle propose un mode d'engagement vis-à-vis de l'eau qui rend ses distributions - et les organisations de la société qu'elles supposent et produisent - plus centrales. Au lieu d'ordres génériques et souvent normatifs, elle suggère que les études des pratiques quotidiennes constituent un point de départ fructueux pour comprendre comment les distributions d'eau se produisent. Cela peut inspirer de nouvelles façons, plus modestes, de développer l'expertise en matière d'eau : des façons qui sont sensibles à la façon dont la connaissance est toujours située, dépendante du concept et donc politique, et qui reconnaissent que les solutions proposées sont souvent provisoires, désordonnées et négociées.